Histoire & Patrimoine

Découvrir un village et son histoire en se promenant, c’est ce que proposent les Parcours Numériques Histoire et Patrimoine installés dans la commune de Montreuil.

Des panneaux disposés ça et là, permettent, grâce à un flashcode, d’en savoir plus sur les lieux et leur histoire (juillet 2021).

Le point de départ ?

La mairie.

Les premiers, complets, concernent les hameaux de Cussay et de Fermaincourt. 

D’autres sont en préparation et verront le jour fin 2021.

UN PEU D’HISTOIRE

LE CHATEAU DE FERMAINCOURT

     

Il se situe à Fermaincourt sur la route qui mène à Montreuil entre la forêt et la rivière Eure.
Construit perpendiculairement à la vallée, il bénéficie d’un ensoleillement maximum et de profiter ainsi d’une série de quatre terrasses à flanc de coteau.

A l’époque de sa construction il s’appelait le Château d ‘ Ecluzel.

Ruiné par la guerre de 100 ans, le village de Fermaincourt fut déserté. Sous Louis XI des religieux de l’ordre des Prémontrés revinrent s’y installer, un prieuré fut alors construit. C’était un corps de logis avec chambres hautes et basses, écuries, grenier, volière, cour et jardin, le tout clos de murs avec un droit de four à chaux. Le prieur d’alors Jacques Ladvocat est mentionné dans les archives de 1659, il était licencié en théologie et aumônier du Roi. Il ne résidait que très peu dans son prieuré mais y entretenait un Chapelain, Martin Christien, inhumé à Chérisy en 1675. Une chapelle, se trouvait à l’emplacement de la chapelle actuelle, Notre Dame des Sept Joies, qui fut vendue en 1791 comme Bien National, la Chapelle présente de nos jours fut reconstruite par le Comte Potocki quand il fut propriétaire du domaine.

A cette époque l’ébauche du château qui servait de résidence au Prieur, était composée d’un corps central de forme carrée, nettement de style Louis XIII comme en atteste la charpente, remarquablement conservée, avec des toits débordants. Il n’y avait qu’un seul étage, couvert d’ un plafond, supportant 60cms de terre, pour permettre une isolation efficace. Cette masse de terre a été découverte lors de travaux de restauration pour remplacer les poutres qui avaient souffert des fuites d’eau pendant l’occupation allemande de la 2ème guerre mondiale.

Une plaque de cheminée de style Louis XIV trouvée au fond de la cheminée, murée, dans la cuisine et représentant le Sacrifice d’ Abraham semble confirmer que ce domaine était habité par des ecclésiastiques.

C’est sûrement au début du 17èmeS, quand les Sabrevois étaient propriétaires du château que fut aménagé le 2ème étage, et installées des mansardes (invention de la fin du 16èmeS ) dans les combles. D’après des documents du milieu du XVIIè le prieuré est bien distinct du château. Le 29 janvier 1791 on peut lire « la terre d’Ecluzel sise à Fermaincourt consiste en un château nouvellement reconstruit dont il reste un bâtiment à achever »

Les deux pavillons de part et d’autre de l’entrée et de l’allée centrale sont eux de style Louis XVI, ils ont été construits par le Marquis de Lunas propriétaire d’Ecluzelles de 1766 à 1777 ou par la Marquise de Mercy propriétaire de 1778 à 1786.  En1791 l’un des bâtiments n ‘était pas terminé ni non plus l’une des deux ailes du bâtiment principal.

Le château à cette époque se situait en bordure de la rivière Eure, celle -ci n’a été détournée qu’en 1867.

Madame Joséphine, Sophie, Pauline Cellerier l’achète le 29 juillet 1838, sur l’acte de vente il est mentionné qu’un bel escalier avec marches en bois et rampe en fer va jusqu’ au 1er étage
On y trouvera ensuite une rampe en bois.
Une belle grille en fer à deux battants, suivie par une allée d’ormes mène au château, la propriété compte alors 20 hectares dont 7 pour le château et 13 pour les terres et les bois.
Dans les années 1870 le Comte de Potocki fit faire de grands travaux, c’est certainement à lui que l’on doit l ‘habillage du château avec des frises et des angles en fausse pierre en plâtre, ses armes sont au-dessus de la fenêtre centrale du 2ème étage.

Dans son ouvrage sur la région Charles le Ménestrel décrit ainsi le château en 1866:

« Il est composé d’un principal corps de logis flanqué aux deux extrémités de 2 pavillons attenants
La rivière baigne le bas du jardin et alimente par des eaux vives et courantes une longue pièce d’eau empoissonnée et ne tarissant jamais, la cour d’honneur a une contenance cadastrale de 11ares, une grille enfer de 15m de longueur garnie de lances la traverse et est montée sur un mur d’appui, elle la sépare de ma première cour.
Une belle avenue d’ormes conduit au château dont l’entrée est défendue par une grille en fer a deux longs battants. Devant la propriété se trouve un jardin potager divisé en superbes terrasses et parterres dans lequel existent des berceaux de verdure et de tilleuls. Le parc attenant au jardin et qui était autrefois peuplé de gibier fait 5 hectares »

Voilà depuis 300 ans les différents propriétaires du château, d’après les documents d’archives relevés par Mr Lelièvre.

Avant 1708, c’est Marie Plisson épouse de Jean Jacques de Sabrevois gouverneur de Dreux qui est propriétaire.
11 avril 1708 – 2 septembre1731 : Jean Baptiste de Sabrevois brigadier des armées du Roi.

3 septembre 1731 – 20 février 1738 : Claude Pierre de Sabrevois chevalier Seigneur de Chaillouet et Françoise de Geray qui le reçoivent en cadeau de mariage de leur oncle.

 21 février 1738 – 27 janvier 1744 : Messire Louis Gueffier Chevalier de l’Ordre du Roi.

 28 janvier 1744 – 5 août 1766 : Charles Gabriel Boucher de l’Etang écuyer conseiller du Roi et commissaire de la 1ère compagnie de Mousquetaires de la Garde du Roi. Il l’achète pour 18 000 livres.

 6 août 1766 – 9 janvier 1778 : vendu à Louis Antoine de Lunas, Chevalier et Marquis pour 12 000 livres.

10 janvier 1778 – 19 septembre 1786 : Dame Louise Elisabeth Edmée de Liée de Tonnancourt veuve de Alexandre Michel Carruel Marquis de Mercy l’achète aux héritiers du marquis de Lunas pour 19 000 livres.

20 septembre 1786 – 2 mars 1787 : le fils de la propriétaire précédente vend à Jérôme le Mercier des Hautes Loges, vicaire général du diocèse d’Avie chapelain du Roi et chanoine de Ste Opportune à Paris.

3 mars 1787 – 28 janvier 1791 : Jean Edmé Felix Piver l ‘ainé habitant St Domingue achète le domaine pour 12 000 livres.

 29 janvier 1791 – 5 mai1791 : c’est Elisabeth Catherine de St Georges épouse de Louis Michel de Calonne chevalier de St Louis ancien Mousquetaire du Roi qui achète la terre d’Ecluzel sise à Fermaincourt consistant en un château nouvellement reconstruit et dont il reste un pavillon à achever pour 20 000 livres.

Puis d’après les titres de propriété :

 6 mai 1791 – 22 janvier 1797 : Jean Outrequin père propriétaire à Dreux rue du nouveau monde.

 23 janvier 1797 – 2 novembre 1797 : Nathaniel Cutting négociant à Boston.

 3 novembre 1797 – 15 aoùt 1802 : Jacques Lacaze de Paris.

 16 aoùt 1802 – 27 aoùt 1805 : Richard Codman.

 28 aoùt 1805 – 14 mars 1808 : adjudication à Rosalie Gauvain divorcée William Vans.

 15 mars 1808 – 15 septembre 1809 : Pierre François Lancelin ingénieur de la marine achète pour
38 000 francs.

 16 septembre 1809 – janvier 1837 :  adjudication pour 30 000 francs au Marquis d’ Espeuilles et a Antoine Viel de Lunas.

 Janvier 1837 – 28 juillet 1838 : par succession le domaine revient à Antoine Théodore Viel de Lunas Marquis d’Espeuilles fils et neveu des précédents.

 29 juillet 1838 – 1864 :  acheté pour 72 000 francs par Joséphine Sophie Pauline Cellerier veuve de Mr le Vicomte Georges Beuret, lieutenant général.

En 1864 le Vicomte Eugène Beuret Général de division d’artillerie, commandeur de l’Ordre Impérial de la légion d’honneur hérite du domaine.

29 juin 1869 – 5 juillet 1891 : adjudication par la comtesse Letort veuve du Général Beuret pour 100 000 francs à Stanislas Comte Potocki, écuyer de Sa Majesté L’Empereur de Russie.

 6 juillet 1891 – octobre 1911 : le comte Jacques Potocki fils du précédent vend à Mme veuve Fauqueux pour 140 000 francs plus 13 000 francs pour le mobilier. Madame Fauqueux épousera par la suite Mr Planès Conseiller Général, officier de la Légion d’Honneur en 1911.

En octobre 1911 : le Baron Fauqueux hérite du domaine.

En mai 1912, achat pour 120 000francs par monsieur Lefèvre qui devint directeur général du Crédit Lyonnais.

le 11 juillet 1946  Madame veuve Lefèvre vend à Monsieur et Madame Pierre du Peyrat qui entretiennent le château tel que l’on peut le voir aujourd’hui.

                                    J. GAZANION.

D’après les documents
donnés par la famille Du Peyrat,
des écrits de Mr Pierre  du Peyrat
et de Madame Albine du Peyrat.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne Seigneurie, aujourd’hui hameau de la commune de Montreuil. Il n’était, à l’origine, qu’un fief allodial appelé au VIIIéme siècle « campus sylvoe » ce qui veut dire le « champ de la forêt ».

Les colons qui avaient défriché cette portion de bois lui donnèrent, sans doute, le nom de « Cusso » : au moyen-âge on appelait « cossou, coussou » les portions de champs spécialement destinées au pâturage des brebis durant l’hiver, d’où se formèrent plus tard ceux de Cussiacum – Cussesium – Cusei – Cuissi. Celui dont notre idiome français a fait Cussé – Cu

ssey – Cussay.
En 1209, ce fief faisait partie de l’alleu seigneurial des Ormeaux et fut donné par le comte de Manasès à l’église N.D. de Chartres, du consentement de Robert le Pieux, Roi de France.
1101 – 1126 Drogo de Curci et Almaricus de Cussey figure

nt comme témoins dans les trois chartres en faveur de l’abbaye de Saint Père.
1104 – La terre de Cussey était sans doute passé entre les mains des religieux de ce monastère car nous voyons que Guillaume, leur abbé, céda tout ce que son église possédait à Cussey, excepté la dîme de l’eau, à Gervais seigneur de Châteauneuf en échange de toutes les dîmes et de toutes le redevances que ce seigneur avait à Sorel, à Anet et sur la forêt du Crotais, aujourd’hui forêt de Dreux…
1759 – Le comte d’Eu était Seigneur de Cussey
1772 Procès-verbal de bornage entre le « chapître de Chartres » et M. De Guenet Seigneur de Cocherel, au Champtier  appelé la Folle-Loison.

[Extrait de l’annuaire statistique administratif commercial et historique du département d’Eure et Loir pour 1860 par E. Lefevre]

 

EN PASSANT PAR MONTREUIL

Partez à la rencontre des charmes culturels et historiques du village de Montreuil : découvrez l’imposant Dolmen, l’histoire du site à l’époque druidique et visitez l’église datant du XIV ème siècle.
Les coteaux : Vous prolongerez ensuite votre visite dans les hauteurs de Montreuil, en arpentant les coteaux d’où vous pourrez contempler l’aqueduc de l’Avre ainsi que le Château de Fermaincourt, la particularité de ses coteaux crayeux, qui, de par les conditions climatiques et topographiques particulières permettent le développement en certains lieux d’une végétation très riche. Il n’est pas rare d’y observer des orchidées sauvages. Une véritable invitation à la découverte de la faune et la flore. Cette balade conviviale vous fera aussi mieux comprendre les actions de préservation engagées en faveur de la faune et de la flore des coteaux par le Conservatoire.