Fermaincourt

Fermaincourt

Fermaincourt est un petit village au confluent de l’Eure et de la Blaise, il est à cheval sur la commune de Cherisy et Montreuil.

 

 

 

 

 

Il est connu par des écrits depuis le Xe siècle. Fermaincourt était une place forte comme son nom nous le confirme : composé de deux mots latins « Firmatas » et « Curtis » qui indiquent une villa changée en forteresse. Cette place forte royale existait peut-être avant le château de Dreux, en effet :

Au xiie siècle le comte de Dreux, Robert Ier possédait un château, certainement érigé à l’emplacement d’un châtelet en bois du xe siècle, pour surveiller le passage sur l’Eure, qui était navigable. Le château médiéval était situé au fond de la vallée, bordé au sud par l’Eure, à l’ouest par la rue du village, au nord par le chemin de Montreuil, à l’est par les champs.

 

 

À la même époque une chapelle dédicacée à  Saint-Martin était érigée sur la gauche de la route venant de Dreux. Elle figure en 1126 dans les biens de L’abbaye de Saint-Père. Il n’en reste plus qu’un pan de mur sur une butte de terre.

 

Au XIIe siècle et au XIIIe siècle nous trouvons dans les textes l’existence de deux Prieurés, que certains auteurs ont pu confondre et penser qu’ils ne faisaient qu’un confié successivement à deux abbayes, alors qu’ils coexistèrent pendant plusieurs siècles et disparurent certainement tous les deux à la Révolution.

              Le premier le « Prieuré des Pézeris » fut créer par le comte Robert II de Dreux, qui en 1185 donna aux chanoines réguliers de l’abbaye de Saint-Vincent des Bois[1], la chapelle Notre-Dame des Pézeris qu’il fonda. De ce Prieuré il ne subsiste plus rien il fut certainement détruit à la Révolution. La chapelle se trouvait près de la petite île formée par un bras de l’Eure à quelques centaines de mètres en aval du pont sur l’Eure.

  Le second le « Prieuré de Notre-Dame des Sept Joies » fut Fondé par le comte Robert IV de Dreux, qui, par une par une charte du 29 septembre 1282 donnait la chapelle de son château aux chanoines prémontrés de l’abbaye de Saint-Yved de Braine[1]. Cette charte prévoyait une dotation permettant l’entretient de sept moines desservants de la Chapelle. La chapelle était sous patronage de Notre-Dame des Sept Joies. En 1375 et 1378, Charles V confirmait les droits donnés par Robert IV. Ce prieuré fut aussi vendu comme bien national et détruit à la Révolution.

Une petite chapelle, dans une propriété privée, sur la rive droite de l’Eure et au carrefour de routes de Dreux, Anet et Montreuil est à l’endroit où se trouvait la chapelle du prieuré de Notre-Dame des Sept Joies. Et sur la droite de la route de Fermaincourt à Montreuil on peut voir un château qui fut la maison du prieur du même prieuré connu sous l’appellation de « château de Fermaincourt ».

Monsieur Pierre du Payrat, qui devint propriétaire du château en 1946, est l’auteur d’un essai retraçant l’histoire du Château de Fermaincourt, du xviie au xxe siècle et la liste de ses propriétaires depuis 1708, dont nous reproduisons un large extrait ci-après.

Bernard Hémery